Pour les plus pauvres (ou les plus pieux), le vinaigre coupé avec de l'eau était souvent le seul choix possible[76]. . Dans les monastères, la structure basique du régime avait été définie par la règle de saint Benoît au VIIe siècle et avait été resserrée par le pape Benoît XII, en 1336, mais (comme mentionné auparavant), les moines savaient comment contourner ces règles. Lib. 150 recettes de France et d'Italie, Stock, 333 p. (ISBN 978-2-234-02402-1). Notice: Due to building closures, requests will take approximately 2 weeks to fill. Les cygnes et les paons étaient dans une certaine mesure domestiqués mais ils étaient uniquement consommés par l'élite sociale et plus appréciés pour leur beauté en tant que plats extravagants et entremets que pour leur viande. 1223 : Louis VIII (meurt en 1226) Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. La vie en France au moyen âge d'après quelques moralistes du temps Language: French: LoC Class: DC: History: General and Eastern Hemisphere: France, Andorra, Monaco: Subject: French literature -- To 1500 -- History and criticism Subject: France -- Social life and customs -- To 1328 Category: Text: EBook-No. Les pressions suivantes étaient de qualité et de teneur en alcool inférieure. Les Églises catholique et orthodoxe et leurs calendriers avaient une grande influence sur les habitudes alimentaires : la consommation de viande était interdite durant près d'un tiers de l'année à la plupart des chrétiens, et tous les produits d'origine animale, dont les œufs et les produits laitiers (hormis le poisson), étaient généralement interdits durant le carême et le jeûne. En 1256, le médecin Aldebrandin de Sienne décrivit ainsi la bière : « De quelque manière qu'elle soit faite, à partir d'avoine, d'orge ou de blé, elle nuit à la tête et à l'estomac, elle cause la mauvaise haleine et ruine les dents, elle remplit l'estomac de mauvaises humeurs et celui qui en boit avec du vin devient rapidement ivre mais elle a la capacité de faciliter la miction et elle rend la chair blanche et lisse[80]. La Bible française au moyen age : étude sur les plus anciennes versions de la Bible écrites en prose de langue d'Oïl Item Preview remove-circle Share or Embed This Item. L'échange des verres était courant, même pour les grands banquets, sauf pour ceux se trouvant à la haute-table. VI, cap. Des repas plus légers et des encas étaient communs (bien qu'également désapprouvés par l'Église), et les travailleurs recevaient couramment une indemnité de la part de leurs employeurs pour acheter des repas légers durant les pauses[29]. Les quantités de bière consommées au Moyen Âge par les Européens étaient bien plus importantes qu'aujourd'hui. Write a review. Les livres de recettes, essentiellement destinés à ceux qui avaient les moyens de les acheter, ne contenaient que peu de recettes avec des légumes en ingrédient principal. Les apports des aristocrates étaient peut-être de 4 000 à 5 000 kcal par jour, et les moines consommaient 6 000 kcal les jours « normaux », et 4 500 kcal les jours de jeûne[22]. Les cuisiniers n'utilisaient que des liaisons au pain, véritable savoir-faire pour les sauces permettant avec les saveurs acidulées de faire ressortir les parfums d'épice.La sauce verte, la plus connue, était composée de pain, verjus, persil, gingembre et vinaigre. ‎– 3011.51 Format: Vinyl, LP, Stereo Country: France Released: 1982 Genre: Classical. La lenteur des moyens de transport et les méthodes de conservation des aliments, basées exclusivement sur le séchage, la salaison, le fumage et le saumurage, rendaient très coûteux le commerce de nombreux produits sur de longues distances. Cependant, pour la plupart des personnes, le régime alimentaire tendait à être riche en glucides, car l'essentiel des calories provenait des céréales et des alcools (comme la bière), et la plus grande partie des dépenses y était consacrée. De même, rompre le pain ou découper la viande pour l'un des convives était parfaitement conforme à l'étiquette[31]. Find all the books, read about the author, and more. Dans l'Angleterre du XIIIe siècle, la viande ne contribuait que pour une part négligeable des apports caloriques d'un ouvrier agricole standard. Les assaisonnements courants de la cuisine médiévale de la noblesse incluaient le verjus, le vin et le vinaigre, en combinaison avec des épices comme le poivre noir, le safran et le gingembre. Certaines épices prisées au Moyen Âge sont aujourd'hui tombées dans l'oubli, comme le poivre long, le macis, le nard, le galanga, le cubèbe ou la maniguette, une espèce cousine de la cardamome, qui avait presque entièrement supplanté le poivre dans la cuisine du nord de la France. Le lait frais était moins courant que la plupart des produits laitiers, car la technologie ne permettait pas de l'empêcher de tourner. 0 Reviews. . Plus au nord, on trouvait facilement des pommes, des poires, des prunes et des fraises. Soumettre la nourriture à différents processus chimiques (comme le fumage, la salaison, le saumurage ou la fermentation) allongeait également sa durée de vie. . 1226 : Régence Blanche de Castille La plupart des habitants des villes ne disposaient généralement pas d'une cuisine, ou même d'une cheminée, et n'avaient pas les équipements nécessaires pour cuisiner. Les chefs anglais aimaient également utiliser des pétales de fleur comme les roses, les violettes et les sureaux. Seuls l'huile d'olive et le vin avaient une valeur comparable mais ils étaient rares en dehors des régions chaudes où la vigne et les oliviers étaient cultivés. La taille des grains de sel et leur couleur indiquaient également le prestige des convives. Duodecimo format, publisher’s leather … Cette règle était contournée initialement en déclarant que les abats et autres nourritures traitées, comme le lard par exemple, n'étaient pas de la viande. L'importance du pain dans l'alimentation quotidienne faisait que les boulangers jouaient un rôle crucial dans la communauté médiévale. Des exceptions au carême étaient fréquentes pour des groupes définis de façon très floue. Le livre Du fait de cuisine, écrit en 1420, par Maistre Chiquart, chef d'Amédée VIII de Savoie — en partie pour rivaliser avec la cour de Bourgogne —, donne des instructions pour préparer un banquet de deux jours[41],[42]. Les porridges étaient réalisés avec tous les types de céréales et pouvaient être servis en tant que dessert, ou comme repas pour les malades, s'ils étaient mélangés avec du lait (ou du lait d'amande) et sucré. Un autre type de cuisine raffinée se développa au Moyen Âge tardif et devint la norme au sein de la noblesse de toute l'Europe. En 2008 le « repas gastronomique français » passe à la postérité sous cette définition : des produits artisanaux de qualité et rares, des recettes choisies, un accord subtil entre les vi… Très rares durant le haut Moyen Âge, les documents qui nous renseignent sur la gastronomie se multiplient à partir du XIIIe siècle. À l'exception des pois, les légumineuses étaient quelque peu méprisées par les diététiciens, en partie du fait de leur tendance à provoquer des flatulences, mais aussi parce qu'elles étaient associées à la nourriture grossière des paysans. Un vin fortement sucré avec du miel auquel on ajoute de la cannelle et du gingembre. Il recommanda également de surveiller que les servants ne récupéraient pas les restes qu'il valait mieux distribuer sous forme d'aumônes[28]. Alternative formats. De nombreuses variétés consommées aujourd'hui, comme l'edam hollandais, le brie français et le parmesan italien, existaient déjà à la fin du Moyen Âge. 1328 à 1498 : Dynastie des Valois C'était comment la vie au Moyen Age ? ». La médecine du Moyen Âge avait une influence considérable sur ce qui était considéré comme sain et nourrissant. Les sources privilégient les repas d'exception, ceux des jours de fête ou ceux des élites ; néanmoins, afin d'étudier l'alimentation ordinaire, les historiens peuvent s'appuyer sur les rentes en nature exigées par les seigneurs ou encore sur les plaisanteries des nobles, des clercs et des bourgeois au sujet des habitudes alimentaires des ruraux. Le beurre avait tendance à être fortement salé (5-10 %), pour éviter qu'il ne rancisse. Les estimations de la consommation de pain réalisées dans plusieurs régions sont similaires, environ 1 à 1,5 kg par personne et par jour. À cette époque, apparaît le premier grand cuisinier français, Taillevent, qui fait figure, avec La salaison et le séchage étaient les formes de conservation les plus courantes, viande et poisson étant souvent fortement salés. ». À une époque où la famine était courante et la hiérarchie sociale était souvent brutalement appliquée, la nourriture était un marqueur social important qui n'a plus d'équivalent actuel dans la plupart des pays développés. Les boulangers qui trichaient sur les poids ou dénaturaient la pâte avec des ingrédients moins coûteux pouvaient être condamnés à de lourdes peines[50]. Une grande variété d'oiseaux était consommée dont les cygnes, les paons, les cailles, les perdrix, les cigognes, les grues, les alouettes et les oiseaux chanteurs qui pouvaient être piégés ou chassés. 18) que le jeûne consiste à épargner la nourriture et à s’abstenir de manger[3]. Volker Rivinius rated it really liked it Apr 30, 2017. Au début du XVe siècle, le moine anglais John Lydgate exprima les croyances de ses contemporains en proclamant que « le feu et la fumée ont énervé plus d'un cuisinier » (Hoot ffir [fire] and smoke makith many an angry cook)[47]. L'usage important des épices était souvent avancé pour soutenir l'idée qu'elles servaient à camoufler le goût de la viande avariée, une conclusion non soutenue par la réalité historique et les sources contemporaines[104]. À une époque où les pénuries ou les famines étaient récurrentes, les céréales pouvaient être complétées par des substituts moins coûteux et moins demandés, comme les châtaignes, les glands, les légumineuses, les fougères, ou une grande variété de végétaux plus ou moins nourrissants[49]. 1060 : Philippe Ier Tracklist . Une procédure typique était de dépecer un gibier, de broyer la viande et la mélanger avec d'autres ingrédients avant de la remettre dans la peau d'origine[40]. La méthode courante d'écraser et de broyer les ingrédients en pâtes, et les nombreux potages et sauces, a été utilisée comme argument pour affirmer que la plupart des adultes de la noblesse perdaient leurs dents à un âge précoce et étaient donc forcés de ne manger que des soupes et des viandes moulues. Aujourd'hui, l'eau est couramment consommée lors des repas mais, au Moyen Âge, les inquiétudes sur sa pureté, les recommandations médicales et son manque de prestige faisaient qu'on lui préférait souvent des boissons alcoolisées. - Duration: 1:54. C'est un jus acide, extrait par pressage de raisin qui n'ont pas encore mûri. -------------------------------------, C'était quand au fait ? Le dessert médiéval était typiquement composé de dragées et de vin chaud et épicé accompagné de fromage ; à la fin du Moyen Âge, on pouvait y ajouter des fruits couverts de sucre, de miel ou de sirop et des pâtes de fruits. Les fleurs étaient très utilisées. pour vingt écuelles, L'hypocras, l'apéritif du Moyen Âge... Dans certains cas, la profusion sur les tables des nobles était surpassée par celle des monastères bénédictins, qui offraient jusqu'à seize services, lors de certains jours de fête. La Gastronomie au Moyen Age : 150 recettes de France et d’Italie Le Moyen-Age des cathédrales, des dentelles de pierre et de l’amour courtois, est aussi celui d’une gastronomie raffinée et inventive, où fraîcheur et couleurs exaltent les saveurs. Avant le XIVe siècle, le pain était peu consommé par les pauvres, en particulier dans le nord où le blé avait du mal à pousser. S'ils décrivaient de véritables plats, les spécialistes considèrent qu'ils n'étaient pas utilisés comme les livres actuels, à la manière d'un guide détaillant chaque étape de la recette et que l'on garde près de soi. Literature, Medieval -- History and criticism. French literature -- Bibliography. Les aliments devaient être finement découpés, hachés, battus et pressés pour obtenir le mélange de tous les composants. Plus au sud, les lapins domestiques étaient communément élevés pour leur viande ou leur fourrure. Les banquets des jours réservés au poisson pouvaient être splendides et ils étaient des occasions populaires permettant de servir des nourritures donnant l'illusion d'être de la viande, du fromage ou des œufs. L'apport calorique global est sujet à débat. -, Repère de temps pour les paysans, ils s'invitent à notre table. 751 à 987 : Dynastie Carolingien Les grandes villes faisaient exception et reposaient sur l'arrière-pays pour leur approvisionnement en nourriture et en combustible. Les adultes pauvres buvaient parfois du babeurre, du petit-lait, ou du lait tourné, ou mélangé à de l'eau[54]. Les plats sont posés d’avance, retirés tous ensemble et remplacés par une autre série, chaque série constituant un service. La chaire française au moyen âge: spécialement au XIIIe siècle, d'après les manuscrits contemporains by Albert Lecoy de la Marche. L'aqua vitæ dans sa forme alcoolique était largement louée par les médecins du Moyen Âge. Les intestins, la vessie et l'estomac pouvaient être utilisés pour fabriquer des saucisses, ou créer de la nourriture sous forme d'œufs géants. On trouvait des vins réalisés avec des grenades et des mûres ; le cidre et le poiré étaient populaires en Europe du Nord, où les pommes et les poires étaient abondantes. Pléiade; Collectif – Anthologie de la Poésie Française du Moyen-âge au XVIIe siècle / du XVIIIe siècle au XXe siècle Very good condition (see photos). S'il existe des descriptions de l'étiquette à tenir pour les banquets, on sait moins de choses sur les détails des repas quotidiens de l'élite, ou sur les manières des gens simples et des pauvres. La viande était plus chère, et donc plus prestigieuse, et le gibier ne se trouvait que sur les tables de la noblesse. Il était également d'une importance vitale que les aliments de propriétés différentes ne soient pas mélangés[11]. Ensuite, les monastères possédaient une salle appelée miséricorde, où la règle de saint Benoît ne s'appliquait pas, et où de nombreux moines mangeaient.[réf. Les légumineuses comme les pois chiches, les fèves et les pois étaient courants et représentaient une importante source de protéines dans les milieux plus modestes. En Angleterre et dans les Pays-Bas, la consommation annuelle par personne était d'environ 300 L et la bière était consommée pendant presque tous les repas, les bières légèrement alcoolisées lors du petit-déjeuner et les plus fortes plus tard dans la journée. . On trouvait également souvent un épais porridge de blé bouilli dans un bouillon de viande et assaisonné d'épices. Même des produits exotiques comme le lait de chameau ou la viande de gazelle recevaient des commentaires plus positifs de la part des textes médicaux. Être invité dans la chambre du seigneur était un grand honneur et pouvait permettre de récompenser des amis et d'intimider des subordonnés. . We haven't found any reviews in the usual places. La viande et le poisson étaient souvent présentés dans le même plat. « Saint Isidore dit (Etym. C'est aussi dans les monastères que règne une certaine innovation culinaire et que se perfectionnent les techniques fromagères et viticoles. This is "Litterature Française Medievale: la vie au Moyen Age I" by Universidade Aberta on Vimeo, the home for high quality videos and the people… . Les fruits étaient mangés en début de repas. ISBN: 2234024021 9782234024021: OCLC Number: 406550214: Notes: Contient un choix de textes en vieux français, en italien, en latin et en anglais moyen, avec la trad. Les moins aisés devaient se contenter de vin rosé ou blanc, issus des deuxième ou troisième pressions, qui pouvaient être consommés en grandes quantités sans risquer l'ivresse. Comme le pain était central dans le régime alimentaire médiéval, les escroqueries réalisées par ceux à qui on faisait confiance pour approvisionner la communauté étaient des infractions graves. La Renaissance. "Le Viandier", cuisinier français du XIVe, - "Le Ménagier de Paris" d'un bourgeois Les normes sociales rendaient difficile, pour une femme, de maintenir l'idéal de propreté immaculée et de délicatesse en mangeant, et la femme du seigneur dînait souvent dans une autre pièce avec son entourage ou mangeait très peu lors du banquet. Cependant, la forte influence des cultures arabe et méditerranéenne dans la science médicale (en particulier liée à la Reconquista et à l'arrivée de textes arabes), signifiait que la bière était largement méprisée. Paolo Grill rated it really liked it Mar 21, 2013. Plus au nord, il restait la boisson privilégiée de la bourgeoisie et de la noblesse qui pouvaient en acheter, mais les paysans et les ouvriers lui préféraient la bière et l'ale. Ces opérations se répandirent ensuite en Hollande au XIVe siècle, puis dans les Flandres et le Brabant, et arrivèrent en Angleterre au XVe siècle. Avant l'industrialisation, la majorité de la population européenne vivait dans des communautés rurales ou dans des fermes isolées. française en regard. La bière n'étant pas filtrée était donc trouble et avait une teneur en alcool inférieur à celles d'aujourd'hui. Associés aux édulcorants et aux épices, ils produisaient une saveur « fruitée et piquante ». La morue et le hareng étaient incontournables pour les régions littorales et ils pouvaient être transportés vers l'intérieur des terres s'ils étaient séchés, fumés ou salés. La nourriture était généralement servie dans des assiettes, ou des marmites, et les convives prenaient leur part dans des plats pour la placer dans un tranchoir de pain rassis, de bois ou d'un alliage plomb-étain, avec une cuillère ou avec leurs mains. Ces plantes étaient cultivées sous la forme de jardins et étaient des alternatives plus abordables aux épices exotiques. Ils étaient particulièrement prisés dans les monastères car les lapereaux étaient considérés comme du poisson (ou, du moins, non comme de la viande) par l'Église et pouvaient donc être consommés durant le carême[62]. . Il existait de nombreuses professions, boucher, boulanger, bouteiller, saucier, garçon d'honneur, majordome et d'innombrables domestiques. Les nobles faisaient attention de ne pas manger de viande les jours de jeûne, mais le poisson remplaçait la viande, souvent en imitation du jambon et du lard, et le lait d'amande remplaçait le lait d'origine animale en tant qu'alternative aux produits laitiers. Ceux qui le pouvaient buvaient du vin d'importation, mais il était courant, même pour les nobles, de boire de la bière ou de l'ale, en particulier vers la fin du Moyen Âge. Le stéréotype du cuisinier dans les arts et la littérature était généralement un homme colérique, enclin à l'alcoolisme et défendant le contenu de sa marmite contre les hommes et les animaux. See search results for this author. La gastronomie au Moyen Age : 150 recettes de France et d’Italie. Le massepain sous de nombreuses formes était bien connu en Italie et dans le sud de la France à partir des années 1340 et on pense qu'il était d'origine arabe[99]. La tourte à pâte brisée n'apparut pas avant le XVe siècle et avant cette date, la pâte était essentiellement utilisée comme un récipient pour la cuisson. Les techniques de conservation de l'époque, bien que rudimentaires selon les standards modernes, étaient parfaitement adéquates. À partir du Moyen Âge classique, les brasseries des communes naissantes du nord de l'Allemagne commencèrent à assurer la production. Le manque de recettes, pour la plupart des plats de base avec des légumes, comme les potages, a été interprété non comme le fait qu'ils étaient absents des plats de la noblesse, mais plutôt car ils étaient considérés comme trop simples pour nécessiter une recette[51]. Please be assured that we are working hard to fill your request. Il était courant pour une commune d'avoir la propriété partagée d'un four pour s'assurer que la cuisson du pain soit une affaire commune, plutôt que privée. La viande fraiche était disponible toute l'année pour ceux qui pouvaient se l'acheter. Sa part augmenta cependant après l'épidémie de peste noire, et, au XVe siècle, elle représentait 20 % du total[14]. . L'évolution des habitudes peut être illustrée par les réactions aux manières de la princesse byzantine Maria Argyropoulina au début du XIe siècle, épouse du fils du Doge de Venise Pietro II Orseolo, que Pierre Damien accusait (une cinquantaine d'années après sa mort) de se servir d'une fourchette en or à deux dents pour manger sa nourriture coupée en morceau par ses eunuques, manières qu'il jugeait dépravées[32]. 481 : Clovis, 1er roi des Francs, succède à son père Childéric Les qualités du vin différaient considérablement suivant les vendanges, le type de raisin et, plus important, le nombre de grappes pressées. On connait aujourd'hui plus de 70 livres de recettes datant du Moyen Âge, rédigés dans plusieurs langues européennes[107]. Les modifications microbiennes étaient également utilisées et on transformait les céréales, les fruits et les raisins en boissons alcooliques, tuant ainsi les bactéries ; le lait était fermenté et fumé, sous forme de fromage ou de babeurre[44]. L'huile d'olive était un ingrédient incontournable autour de la Méditerranée, mais elle restait coûteuse au nord, où elle était remplacée par les huiles de pavot, de noix et de noisette, bien plus abordables. Comme l'Église prêchait contre la gourmandise et les autres faiblesses humaines, les hommes tendaient à avoir honte de prendre le petit déjeuner. Si les services d'un cuisinier étaient parfois reconnus et appréciés, ils étaient souvent dénigrés, car ils participaient à la satisfaction des plus bas besoins de l'homme, plutôt qu'à son élévation spirituelle. La plupart de ces méthodes avaient l'avantage d'un temps de préparation assez court et permettaient d'introduire de nouvelles saveurs. On appréciait les saveurs amères, aigres-douces, acides (verjus, vinaigre). ». Heureusement, car après des siècles d'invasions, il a fallu tout réapprendre en gastronomie. À la différence de l'eau et de la bière, considérées comme froides et humides, on pensait que la consommation de vin (en particulier le vin rouge), entre autres choses, aidait à la digestion, générait du bon sang et améliorait l'humeur[75]. Les poêles n'apparurent pas avant le XVIIIe siècle et les cuisiniers savaient comment cuire directement au-dessus d'un feu. Le commerce des kippers fabriqués à partir de harengs pêchés dans la mer du Nord s'étendait jusqu'aux marchés de Constantinople[67]. Les recettes médiévales demandaient souvent d'ajouter de la saveur aux plats avec différents liquides acides et aigres. Odile Redon, Françoise Sabban et Silvano Serventi. Au XIIIe siècle, l'évêque anglais Robert Grossetête conseilla à la comtesse de Lincoln d'interdire les « dîners et les soupers en dehors de la grande salle, en secret et dans les salles privées, car cela entraîne le déshonneur du seigneur et de sa dame ». En 1469, dans la résidence d'Henry Stafford, les membres de la gentry recevaient 950 g de viande par repas et tous les autres en avaient 480 g ; chacun avait également 200 g de pain et 90 cl d'alcool[16]. Si le vin était la boisson la plus commune dans la plus grande partie de l'Europe, cela n'était pas le cas dans les régions du nord où la vigne n'était pas cultivée. Les voyageurs, comme les pèlerins en route vers un lieu de dévotion, pouvaient faire appel à un chef cuisinier professionnel pour ne pas avoir à transporter leurs provisions. Le poisson était considéré comme froid et humide et il était donc préférable de le cuire d'une manière qui le réchaufferait et le dessécherait, comme en le faisant frire ou en le cuisant au four et en l'assaisonnant d'épices chaudes et sèches. Guillaume Tirel, dit Taillevent, Le Viandier. Enfin, la notion de dessert n'était, au Moyen Âge, pas tout à fait la même qu'aujourd'hui : le dessert était bien le dernier service avant de quitter la table mais ne consistait pas forcément en produits sucrés. - Guillaume Tirel dit Taillevent : Sommaire : La cuisine médiévale - Que mange-t'on à cette époque ? Les herbes aromatiques, comme la sauge, la moutarde, le persil, le carvi, la menthe, le fenouil et l'aneth, étaient cultivées et consommées dans toute l'Europe. Les Églises catholique et orthodoxe décrétaient que les festins alternaient avec les jeûnes. Les fruits étaient facilement combinés à la viande, au poisson et aux œufs. En France, l’Histoire de la gastronomie remonte aux Gaulois qui ont développé un culte du bien manger et du bien boire qui s’est perpétué au fil des siècles. Les choses étaient différentes pour les riches. 1314 : Louis X le Hutin Les recettes sont courtes et ne donnent pas de quantités précises. 1137 : Louis VII Le beurre remplaçait l'huile ou le lard comme graisse alimentaire dans ces régions. La valeur de ces marchandises était équivalente à celle de l'alimentation d'1,5 million de personnes pendant un an[90]. ... Collection de la Revue des études juives ; 16 Note Papers presented at a conference held Dec. 3-5, 1990, Paris and Troyes, France. Comme les malades étaient dispensés du jeûne, il y avait la notion que les restrictions du jeûne ne s'appliquaient que dans la principale salle de restauration, et de nombreux membres des ordres mendiants mangeaient simplement leurs repas de jeûne, dans ce qui deviendra plus tard la miséricorde plutôt que dans le réfectoire[8]. . Le poisson pouvait être moulé sous la forme de gibier et de faux œufs pouvaient être fabriqués en remplissant des coquilles vides avec des œufs de poisson et du lait d'amande, le tout étant cuit sur des charbons ardents. More information: Notice et cote du catalogue de la Bibliothèque nationale de France Vers la fin du Moyen Âge, les biscuits et en particulier les oublies, mangés comme dessert, étaient devenus des nourritures de prestige et étaient disponibles dans de nombreuses variétés. Le blé était commun dans toute l'Europe et était considéré comme la plus nourrissante des céréales, mais il était plus prestigieux, et donc plus cher. Le mode de vie, incluant l'alimentation, l'exercice, le comportement personnel et les remèdes médicaux adaptés, était le chemin d'une bonne santé, et tous les types de nourritures avaient leurs propriétés qui influaient sur la santé d'une personne.