Ce qui ne veut pas dire pour autant que l’émotion soit « sans raison ». L’héritage sociologique des années 1960-70 nous a habitués à comprendre l’institution sous ses formes stabilisées plutôt que sous ses formes dynamiques, processuelles. Penser l’espace comme dimension de la société : Pour une géographie sociale de plain-pied avec les sciences sociales In : Penser et faire la géographie sociale : Contribution à une épistémologie de la géographie sociale [en ligne]. Villes sociétés et action publique » de l’Association internationale des sociologues de langue française organise un colloque sur la sociologie et l’espace à Tours les 3 et 4 juillet 2014, en La tournée du chauffeur-livreur», Revue d'anthropologie des connaissances, vol. 2, n° 1, pp. 37-62 - [En ligne] www.cairn.info/revue-anthropologie-des-connaissances-2008-1-page-37.htm . Dans un premier temps, un ensemble de 20 à 30 propositions sera retenu. Enfin, un appel à s’intéresser à l’espace par les usages et les pratiques en situation, en particulier dès lors que, comme c’est le cas des aménageurs, on a vocation de concevoir l’espace. (2015), L’Espace, un objet central de la sociologie, Toulouse, Éditions Érès. Penser l’espace en sociologie Enjeux théoriques et pratiques de recherche Le Comité de recherche « Sociologie urbaine. Et l'on ne peut pas compter sur les patrons, les évêques ou les journalistes pour louer la scientificité de travaux qui dévoilent les fondements cachés de leur domination et pour travailler à en divulguerles résultats. 19Plutôt que de m’intéresser aux échecs, je vais maintenant me tourner vers ce que Boaventura De Sousa Santos vise en parlant d’absence et surtout d’émergence. Dans ces expériences, se nouent clairement enjeux spatiaux et enjeux socio-politiques (Dardot & Laval, 2014), en particulier dans la mesure où une des focales principales de la lutte porte sur le statut du foncier, sur son appropriation privative, la propriété privée étant la forme de « socialisation » de l’espace, liée à la logique du marché, à laquelle il s’agit de s’opposer. Les premiers « déborderaient » sur les seconds, qui seraient obsolètes du point de vue du mouvement social et spatial. Comment délimite-t-on, définit-on, décrit-on un espace ? J’ai tenté d’y voir des positionnements communs au-delà des profonds écarts thématiques. DI-fusion. a. Présentation schématique. Villes, sociétés et action publique » de l'AISLF organise à Tours, en collaboration avec l'université de Tours, l'UMR CITERES (équipe COST), le Centre Max Weber (Université Lyon II) et le Lab'Urba (Université Paris-Est), les 3 et 4 juillet 2014, un colloque intitulé « Penser l'espace en sociologie. Une sorte de « faire corps » dans et avec l’espace. Villes, sociétés et action publique » de l'AISLF organise à Tours, en collaboration avec l'université de Tours, l'UMR CITERES (équipe COST), le Centre Max Weber (Université Lyon II) et le Lab'Urba (Université Paris-Est), les 3 et 4 juillet 2014, un colloque intitulé « Penser l'espace en sociologie. Nous le savons « théoriquement » par exemple depuis le chapitre sur « l’esthétique transcendantale » de la Critique de la raison pure chez Emmanuel Kant, pour qui l’espace est la forme du sens externe, le temps celle du sens interne, tous deux étant des intuitions pures, constitutives (chez lui « conditions de possibilité ») de l’expérience subjective. 20Là encore une précision conceptuelle s’impose. La construction des buildings américains nous a d’ailleurs familiarisés avec l’idée que des cultures ne connaissent pas le vertige, comme nous savons que la claustrophobie peut être générée par des expériences sociales traumatisantes. Se réfèrent-ils à des théories de l’espace qui conduisent à l’élaboration de problématiques et de méthodologies spécifiques, et dans ce cas lesquelles ? Villes, sociétés et action publique » de l'AISLF organise à Tours, en collaboration avec l'université de Tours, l'UMR CITERES (équipe COST), le Centre Max Weber (Université Lyon II) et le Lab'Urba (Université Paris-Est), les 3 et 4 juillet 2014, un colloque intitulé « Penser l'espace en sociologie. Les voici rapidement identifiées : 16(1) En la situant aussi du côté de la sensibilité, ou du moins en attirant l’attention sur cette dimension, l’expérience spatiale apparaît comme une compétence, une compétence qui mobilise des intelligences symboliques bien sûr (des codes, des conventions, des savoirs acquis…), mais aussi des intelligences iconiques et indiciaires (Ferry, 2004). Précisément, il met en jeu, dans la dynamique spatio-temporelle du déplacement, sa capacité à configurer (c’est-à-dire à mettre en forme) l’environnement dans lequel il chemine et sa motricité (c’est-à-dire, au sens phénoménologique du terme, la manière dont il habite l’espace au moyen de son corps et de ses sens) » (Thomas, 2004). 11La faiblesse d’Henri Lefebvre est peut-être que, tout en cherchant à lui accorder une place centrale, il tend à délier le vécu de l’expérience spatiale de sa dimension sensible-corporelle, en présupposant exagérément une anthropologie « représentationniste », d’après laquelle ce seraient soit des représentations, des symboles, des imaginaires intériorisés, soit des configurations spatiales extérieures saturées par des représentations idéologiques déterminées… qui induiraient, infléchiraient… notre expérience vécue de l’espace. Quels sont aujourd’hui les modes de spatialisation et les espaces de la vie sociale des citadins ? Les communications référées à des travaux empiriques seront appréciées. Descombes V. & C. Larmore (2009), Dernières nouvelles du moi, Paris, Presses universitaires de France. Constatant que la pensée de l’espace en sociologie n’est ni marginale ni secondaire ni purement métaphorique, nous voulons donner un aperçu de sa vitalité. Lefebvre, H. 1972. 8Tout cela nous invite donc à considérer, comme le fait par exemple l’article sur les espaces de la participation (c’est-à-dire celui dont l’objet renvoie le plus directement aux échanges argumentatifs), une esthétique, une aesthesis de l’expérience spatiale, qui se soucierait de saisir ce qu’on pourrait appeler les « affects spatiaux », les « émotions spatiales », l’aise ou le malaise, mais bien d’autres émotions aussi, liées aux présences à l’espace, et à les saisir à partir de, dans leurs manifestations. Comment situer la sociologie dans le mouvement contemporain de transformation de la pensée sur l'espace ? », Études rurales, vol. 1, n° 187, pp. 21-49 - [En ligne] www.cairn.info/revue-etudes-rurales-2011-1-page-21.htm consulté le 9 janvier 2016. Ce qui est essentiel c’est cette « consistance » elle-même, un terme que l’on pourrait également comprendre de manière active, le processus de « donner consistance ». Comment les travaux de sociologie urbaine articulent-ils catégories sociales et catégories spatiales ? Ce que nous disent les textes, c’est qu’il faut le voir non pas bien sûr exclusivement mais aussi et peut-être d’abord, dans le contexte actuel des connaissances, non comme un « cadre de l’expérience » mais comme une expérience, une expérience engageant certes des « représentations », mais aussi comme une expérience sensible, une expérience engageant le corps. À propos de la marche, Rachel Thomas écrit ceci : « Le rapport du passant à l’espace public urbain (qu’il prenne la forme d’une déambulation, d’une course marchande ou encore d’un vagabondage nocturne) engage, de notre point de vue, sa perception, les capacités d’expressivité de son corps et ses modes d’attention. Je ne crois pas me tromper en soupçonnant là un geste épistémologico-politique, assumant une sorte d’homologie avec la spécificité de son objet. Penser les frontières sociales : Enquêtes sur la culture, l’engagement et la politique. Dardot P. & C. Laval (2015), Commun. Intègrent-ils, et si oui de quelles manières, les apports d’autres disciplines (SHS, philosophie, mais aussi mathématiques ou physique) à leurs démarches ? Colloque « Penser l’espace en sociologie » Colloque organisé par le Comité de recherche « Sociologie urbaine : villes, sociétés et action publique » de l’AISLF et l’UMR CITERES (7324) – Equipe COST, En partenariat avec le Centre Max Weber et le Lab’Urba. Cette dimension cognitive des liens entre émotion et spatialité transparait peut-être le plus clairement lorsque nous n’envisageons plus l’émotion dans le présent de l’expérience, mais plutôt dans une perspective de décalage temporel, comme l’illustre le texte sur la mémoire des bidonvilles. D’un côté, les espaces confinés de la prison où l’usage de l’espace se limite à la cellule, aux espaces de déambulation, aux douches, aux lieux de services… et de l’autre, les espaces de la globalisation que parcourent certains des acteurs de la « grande mobilité ». 14Un des intérêts du présent Dossier se situe donc à mon sens dans le fait que le paradigme qui y est investigué n’est, sans les dénier, ni celui de l’écrasement du vécu par des processus de domination, ni celui de son enfermement dans des routines au travers du processus de stabilisation institutionnelle. 2000. Citons notamment : Espace et théorie sociologique de Jean Remy ; L’espace en question de Raymond Ledrut (1976) ; La production de l’espace de Henri Lefebvre ; L'architecture, les aventures spatiales de la raison de Henri Raymond (1984). Peut-être ne rencontrent-elles pas totalement les intentions qui ont présidé au regroupement des différents textes. Sans doute y a-t-il là non pas un ajustement sur la norme des signatures nombreuses des textes propres aux sciences dures expérimentales, où les signataires ne se présentent d’ailleurs pas comme « collectif », mais au mieux comme « équipes », ou simplement comme énumération de noms. Dans son Penser au Moyen-Âge, Alain de Libéra a beaucoup aidé à dévoiler l’arbitraire de ce regard sur un espace en fait continu de la pensée couvrant ce que j’appelle l’espace méditerranéen. 1Ce numéro voudrait contribuer, sur plusieurs points, au projet pluridisciplinaire de Sociétés Contemporaines.Dès son premier numéro, en 1990, la revue publiait en effet un dossier portant sur les relations entre histoire et sociologie. 24Cela me fait penser à l’exemple de la multiplication actuelle des expériences qui se revendiquent des « commons ». sociologie de l’espace: Martina Löw (auteure de Raumsoziologie, paru en 2007). Contribuer avec Peirce à une sociologie de l’engagement, Le développement durable comme objet de transactions, Pour insister sur quoi ? 16h30-17h00 - Discussion et clôture du colloque : Alain Bourdin . 10Toutefois, en parcourant les différents textes du dossier, nous ne nous trouvons pas tout à fait dans ce type d’approche. Ceux qu'impressionnentles brevets de scientificite que Le « Pas encore » a une signification (comme possibilité), mais dans un sens non déterminé parce qu'il peut se terminer soit dans l'espoir soit dans le désastre. De Sousa Santos B. Note portant sur l’auteur1 PENSER L’ESPACE AUTREMENT… Les rapports entre les espaces sociaux et les territoires politiques posent problème. Accueil > SociologieS > Dossiers > Penser l'espace en sociologie > Postface au Dossier « Penser l’es... 1Que peuvent avoir en commun des articles portant sur la mémoire des bidonvilles, sur les pratiques sexuelles en milieu carcéral, sur les processus participatifs au sein des nouveaux mouvements sociaux, sur la spatialité des parcours de vie des SDF, sur les formes socio-spatiales qui se construisent pour faire de Roubaix une « centralité populaire », sur les scénographies muséales, sur le caractère réversible ou irréversible des mobilités en contexte de compression de l’espace-temps… ? Jean Remy est économiste et sociologue. Encore une fois, une référence à Henri Lefebvre pourrait être pertinente dans la mesure où un des concepts centraux qui fait l’originalité et, à l’époque, la nouveauté de son approche, est celui de production de l’espace (Lefebvre, 1974), mais à condition de pouvoir donner au mot « production » le sens actif du mot « institution » (Remy, 2015). Abstract. Licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 3.0 France, Comité de rédaction et comité de lecture, Le contexte, les partenaires et le processus : les contraintes éthiques dans les recherches collaboratives [Full text], Un bouleversement radical de nos repères anthropologiques et des conditions de la moralité : le déclin ou la fin de l’exception humaine ? Mais elle est aussi liée à la nécessité de repenser sans cesse l’espace en relation avec les autres disciplines qui accordent à cet enjeu la même prééminence. Y porter attention, les « prendre au sérieux » comme le revendique le texte. Du 3 juillet 2014 au 4 juillet 2014 Celui qui exploite cette dimension de la manière la plus « centrale » est sans doute le texte consacré à Roubaix compris comme « centralité populaire ». Les propositions qui envisagent la question de l’espace en sociologie à partir d’autres points de vue que ceux correspondant à ces trois axes pourront être examinées avec intérêt. Assiste-t-on, comme certains l’affirment, à une dé-spatialisation du social liée à la part croissante des TIC dans la construction des relations sociales ? L'espace perd-il de son importance dans la structuration des sociétés humaines ? De penser ensemble une expérience spatiale qui se manifeste aussi dans la sensibilité, mais une expérience qui se construit dans la coordination avec d’autres êtres, « humains et non humains » comme on dit maintenant. Mais la centralité populaire est un concept sociologique qui ne constitue bien entendu pas l’horizon des pratiques des acteurs. transmission. Ces positionnements sont sans doute révélateurs des évolutions récentes de la sociologie de l’espace bien sûr, comme y insistent les auteurs dans leur introduction, mais aussi de la discipline sociologique. The Structuration of Spaces Through the Simultaneity of Effect and Perception », European journal of social theory, vol. 11, n° 1, pp. 25-49 - [En ligne] http://lepo.it.da.ut.ee/~cect/teoreetilised%20seminarid_2009%20sügis/4_seminar_AEGRUUM_08.12.2009/3.Loew-The_constitution_of_space-2008.pdf. Cherchant plutôt, comme y invite explicitement le texte de Luca Pattaronni, à les penser ensemble. Vivre un espace, faire une expérience spatiale… ce n’est pas essentiellement projeter sur cette expérience des représentations intériorisées ou subir des représentations spatiales matérialisées… Faire une expérience spatiale c’est plutôt ou aussi ce à partir de quoi, ce dans quoi peuvent se manifester, se révéler, se construire, se produire, s’activer des souvenirs, des émotions, des représentations, des désirs, des frustrations, des révoltes… Il est significatif que le texte qui, dans le Dossier, situe le plus ses réflexions dans un cadre de structures sociales globales, celui sur les mobilités pensées dans le cadre de la compression de l’espace-temps en régime de globalisation, en vienne à insister sur la variabilité, l’ouverture et l’indéterminabilité a priori des « expériences » de la mobilité. Mais on pourrait trouver des traces de ces « échecs » dans de nombreux autres textes, comme celui sur les pratiques sexuelles en milieu carcéral qui met bien évidence comment ces échecs, et les négociations qu’ils suscitent, sont au cœur de l’installation des pratiques. 17En s’appuyant sur cette focale, la sociologie de l’espace semble pouvoir accomplir le geste que Boaventura de Sousa Santos appelle de manière générale. Elle nous revient par l’intermédiaire de chercheurs anglo-saxons, relecteurs d’Henry Lefebvre, et d’une chercheuse allemande qui propose la constitution d’une sociologie de l’espace : Martina Löw (auteure de Raumsoziologie, paru en 2007, traduit en anglais sous le titre Sociology of Space). Conférence de Stéphane Beaud, agrégé de sciences sociales, professeur de sociologie, université de Poitiers. Les contributions présentées ici ont été rassemblées à la suite d’un colloque intitulé « Penser l’espace en sociologie », tenu à Tours en 2014. Et cette potentialisation peut d’ailleurs être mise en relation avec des contextes globaux comme le montre le texte sur les expériences de mobilité qui souligne en quoi la « compression de l’espace-temps » ouvre des « marges de manœuvre… en termes de déplacement et d’échanges à distance ». La logique du progrès est ainsi remplacée par la logique du soin. 16 juin 2016. (5) Certaines expériences spatiales portent un potentiel critique mais celui-ci peut tout à fait se manifester dans des pratiques spatiales, sans pour autant se revendiquer de contestations discursives, ou simplement obéir à des « programmes ». URL : http://journals.openedition.org/sociologies/5592, Université Libre de Bruxelles (Belgique) - jgenard@ulb.ac.be. « Le ‘big man’ local ou la ‘gestion coup d’État’ de l’espace public », Politique africaine, n° 80, décembre 2000. 15Un programme dont six dimensions interconnectées pourraient transparaitre, les premières se situant en continuité avec ce qui vient d’être développé, les suivantes prenant en compte ce qui vient d’être souligné à propos de « de qui on parle ». En raison de cette dimension éthique, ni la sociologie des absences ni la sociologie des émergences ne sont des sociologies conventionnelles » (De Sousa Santos, 2011). Postface au Dossier « Penser l’espace en sociologie » By Jean-Louis Genard. Sans que les différents textes contestent la pertinence de ces hypothèses, leurs intérêts de recherche se situent à l’écart ou à la marge. La sociologie et la santé10, l’union peut vous sembler curieuse, surtout pour des professionnels habitués à penser et à agir dans le registre de la santé individuelle ; se … Et un des rôles de la sociologie peut être alors de la faire passer de l’ « absence » à la visibilité, mais en prêtant à ce geste, en plus de sa dimension simplement cognitive – au sens ici de son intérêt de connaissance – une ambition éthique qui se révèle dans la discussion des catégories et la justification de l’expression « centralité populaire », et une ambition politique qui montre que d’autres voies sont possibles et d’ailleurs s’inventent. ». 7Que l’espace et le temps aient à voir avec la sensibilité, nous le savons évidemment depuis longtemps. (3) Et, précisément, parce qu’elle n’est jamais totalement déterminée, l’expérience spatiale ne peut être saisie qu’en contexte, en situation. L’espace comme expérience, www.cairn.info/revue-anthropologie-des-connaissances-2008-1-page-37.htm, www.cairn.info/revue-etudes-rurales-2011-1-page-21.htm, http://www.persee.fr/issue/homso_0018-4306_1974_num_31_1?sectionId=homso_0018-4306_1974_num_31_1_1855, http://lepo.it.da.ut.ee/~cect/teoreetilised%20seminarid_2009%20sügis/4_seminar_AEGRUUM_08.12.2009/3.Loew-The_constitution_of_space-2008.pdf, Le contexte, les partenaires et le processus : les contraintes éthiques dans les recherches collaboratives. Telle est la conviction du spécialiste de l’espace urbain Jean Remy, qui a développé au fil de sa carrière une approche méthodologique pour étudier le rôle de l’espace dans la vie collective. Accès en ligne; Détails; Statistiques; Fichier(s) déposé(s) par l'encodeur: Documents en relation. 5Les divers textes de ce Dossier me semblent plaider pour ce que j’appellerai – en me rendant bien sûr compte de la difficulté des termes – une « phénoménologisation » de la question de l’espace. La sociologie urbaine doit-elle être redéfinie comme une sociologie de l'espace ? Penser l’espace en sociologie [Texte intégral] Introduction au Dossier. Au-delà de cette variabilité se dessinent toutefois des traits communs qui tiennent moins aux thématiques abordées qu’aux intérêts de recherche qui en justifient l’abord. Jean-Louis Genard, « Postface au Dossier « Penser l’espace en sociologie » Â», SociologieS [En ligne], Dossiers, Penser l'espace en sociologie, mis en ligne le 16 juin 2016, consulté le 10 janvier 2021. Évolution du concept d'espace en sciences sociales. La pensée marxiste et la ville, Paris, Casterman. Ici, ce sont les relations entre sociologie et géographie qui sont explorées dans une perspective sans doute moins ambitieuse, mais plus précise. Et cela tout en sachant que, s’agissant des « commons », la notion d’espace doit s’étendre aux « espaces immatériels », ceux de l’information, du web… La différence avec l’exemple roubaisien est que dans ces expériences l’explicitation discursive des ambitions est très généralement beaucoup plus présente. Cette phrase renvoie très directement aux travaux d’Henri Lefebvre qui, comme chacun s’en souvient, évoquait dans son approche triadique de l’espace, l’espace « vécu » à côté des espaces « perçu » et « conçu ». De l’autre, des positionnements critiques étayés sur des pratiques qui ne se revendiquent pas nécessairement comme critiques, mais qui, comme le fait remarquer Luc Boltanski dans le livre qu’il consacre à la critique, dans des expériences ou des épreuves existentielles (Boltanski, 2009). Les propositions sont attendues pour le 15 mars 2014 au plus tard et doivent : Les communications seront sélectionnées par un comité constitué de Jean-Yves Authier, Alain Bourdin, Dana Diminescu, Yankel Fijalkow, Oliver Frey, Annick Germain, Yves Grafmeyer, Marie-Pierre Lefeuvre, Joao Pedro Nunes, Nicolas Oppenchaim, Monika Salzbrunn. Dans le cadre des Amphis des lettres au présent, en partenariat avec l'UFR Lettres et langues de l'université de Poitiers. Articles sélectionnés par Cybergeo, document 261, mis en ligne le 01 mars 2004, consulté le 17 janvier 2016 - [En ligne] http://cybergeo.revues.org/4304 ; DOI : 10.4000/cybergeo.4304. À bien le lire, il apparaîtrait comme s’inscrivant parfaitement à la fois dans une sociologie des absences et dans une sociologie des émergences. Thomas R. (2004) « Quand le pas fait corps et sens avec l’espace.
Aspects sensibles et expressifs de la marche en ville », Cybergeo : European Journal of Geography, Dossiers, 3ème colloque du Groupe de Travail Mobilités spatiales et fluidité sociale (GT23), « Offre urbaine et expériences de la mobilité », Strasbourg, France, 20-21 et 22 mars 2003. Autrement dit, comment la prise en compte des dimensions spatiales des phénomènes sociaux contribuent-elle à éclairer (autrement) ces phénomènes ? Cette question peut notamment être illustrée par les travaux sur la stratification sociale qui s’intéressent à l’inscription spatiale des groupes sociaux et aux effets de cette inscription spatiale ; mais aussi à ceux qui mettent en évidence les dimensions spatiales de la famille, etc. Ce que nous montrent ces extrêmes nous invite à reconsidérer aussi sous cet angle les situations les plus banales, les plus habituelles. Autrement dit, là, ce que Boaventura De Sousa Santos vise par « absence » est le plus souvent contesté par les acteurs eux-mêmes qui entendent se rendre « visibles », alors que l’expérience roubaisienne ne porte pas cette ambition. Penser la sociologie non pas comme un objet simplement à regarder, mais comme un projet à réaliser. Un bouleversement radical de nos repères anthropologiques et des conditions de la moralité : le déclin ou la fin de l’exception humaine ? C’est cette réflexion que nous souhaitons reprendre aujourd’hui, en montrant ce qui fait son actualité. 4Chacun des textes, que ce soit l’analyse du confinement carcéral ou celle des processus participatifs, met tout d’abord en évidence le fait que l’espace ne peut pas être saisi comme un « contenant ». Et qui institue lui-même ses propres exigences, ses propres codifications, ses propres vecteurs de socialisation. Abstract. La sociologie touche à des intérêts, parfois vitaux. Essai sur la révolution du XXIe siècle, Paris, Éditions La Découverte. Lefebvre H. (1974), « La production de l'espace », L'Homme et la société, vol. 31, n° 1, pp. 15-32 - [En ligne] http://www.persee.fr/issue/homso_0018-4306_1974_num_31_1?sectionId=homso_0018-4306_1974_num_31_1_1855, Löw M. (2008), « The Constitution of Space. Lyon : Presses universitaires de Lyon, 2019 (généré le 02 janvier 2021). Appliqué à la sociologie, ce dualisme de l'espace et des corps implique l'hypothèse que l'espace existe indépendamment de l'action. Une consistance qui se marque par l’instauration progressive de routines, par des solidarités, des confiances accordées ou retirées, par des assurances progressivement acquises, le tout s’inscrivant dans l’espace, supporté par lui. Dans l’émotion, l’acteur n’a précisément pas de rapport objectivant à lui-même ; il éprouve, il ressent, il vit l’émotion. Les apports et débat théoriques sont bienvenus du moment qu’ils éclairent la démarche sociologique. sociologie tandis que la seconde se focalise sur un champ particulier de la sociologie : la santé. En réalité, la production de l’espace est toujours une co-production, révélant à chaque fois des « limites », des « insuffisances », des « détournements », des « réécritures »… de ce qu’Henri Lefebvre appelait l’espace conçu.