Lorsque les astronautes d’Apollo 8 effectuent le voyage initial vers la Lune, donnant à des millions de téléspectateurs pour la première fois la possibilité d'apercevoir leur planète plongée dans l'espace, ils sont sans doute nombreux à partager le sentiment qui inspire au poète Archibald MacLeish ce texte intitulé « Riders on earth together, Brothers in eternal cold » (« Passagers solidaires de la Terre, frères dans le froid éternel ») qui fut imprimé le jour de Noël à la Une du New York Times : Les photos de la Terre prises depuis l'espace lointain par les équipages du programme Apollo frapperont les esprits à l'époque. La L5 Society disparait en 1987, victime des désillusions nées de la crise de l'énergie et des déboires de la navette spatiale américaine[s]. Début février 2010, le président Obama annonce l'annulation du programme Constellation qui est confirmée par la suite[138],[139]. Par Le bouclier thermique est réalisé avec un matériau composite constitué de fibres de silice et microbilles de résine, dans une matrice de résine époxy. Wernher von Braun, qui dirige l'équipe du Centre de vol spatial Marshall qui doit développer le lanceur et est partisan d'un rendez-vous orbital terrestre, finit lui-même par être convaincu que le LOR est le seul scénario qui permettra de respecter l'échéance fixée par le président Kennedy[13]. Les cadrans sont répartis en fonction du rôle de chaque membre d'équipage. Les photos de la Terre, monde multicolore isolé dans un espace hostile, ainsi que celles de la Lune, monde gris et mort, ont favorisé une prise de conscience mondiale sur le caractère exceptionnel et fragile de notre planète. Dès juillet, onze sociétés aérospatiales américaines sont sollicitées pour la construction du module lunaire sur la base d'un cahier des charges sommaire[14]. En 1965, l'agence crée une structure affectée aux missions postérieures à celles déjà planifiées regroupées sous l'appellation Apollo Applications Program (AAP)[104]. Pour se détendre ? Les dirigeants de la NASA lancèrent un programme destiné à acquérir ces techniques sans attendre la mise au point du vaisseau très sophistiqué de la mission lunaire : le programme Gemini devait remplir trois objectifs : Le vaisseau spatial Gemini, qui devait initialement être une simple version améliorée de la capsule Mercury, se transforma au fur et à mesure de sa conception en un vaisseau complètement différent de 3,5 tonnes (contre environ une tonne pour le vaisseau Mercury), capable de voler avec deux astronautes durant deux semaines. Sergueï Korolev, à l'origine des succès les plus éclatants de l'Astronautique soviétique, commence à concevoir à cette époque la fusée géante N-1, pour laquelle il réclame le développement de moteurs cryogéniques performants — c'est-à-dire utilisant de l'hydrogène, comme ceux en cours de développement chez les Américains — mais se heurte au refus de Valentin Glouchko, qui possède un monopole sur la fabrication des moteurs-fusées. En juillet 1955, les États-Unis et l'URSS annoncent, chacun de leur côté, qu'ils lanceront un satellite artificiel dans le cadre des travaux scientifiques prévus pour l'Année géophysique internationale (juillet 1957–décembre 1958)[2]. Les sondes Ranger (1961–1965), après une longue série d'échecs, ramènent à compter de fin 1964, une série de photos de bonne qualité de la surface lunaire qui permettent d'identifier des sites propices à l'atterrissage[83]. Certains indices contribuèrent par la suite à diminuer la pression sur les décideurs de la NASA, qui requalifièrent la mission Apollo 10, initialement prévue pour effectuer l'alunissage, en une répétition générale (le LEM rebroussant chemin à 15 km du sol), afin de fiabiliser la mission finale d'alunissage qui serait celle réalisée par l'équipage d''Apollo 11. Un rendez-vous en orbite lunaire est alors effectué entre le CSM (piloté par le troisième membre d'équipage, le seul de la mission à ne pas aller sur la Lune) et le LEM en orbite lunaire. Néanmoins, dix des douze fusées commandées furent construites et lancées entre le 27 octobre 1961 et le 30 juillet 1965, dont six avec l'ensemble des étages. Pesant 6,5 tonnes et de forme conique, sa structure externe comporte une double paroi : une enceinte constituée de tôles et nid d'abeilles à base d'aluminium qui renferme la zone pressurisée et un bouclier thermique qui recouvre la première paroi et dont l'épaisseur varie en fonction de l'exposition durant la rentrée atmosphérique. Cette solution présentait deux avantages : la masse consacrée au système de support-vie était réduite (un seul gaz à stocker) et les astronautes pouvaient effectuer leurs sorties extravéhiculaires sans avoir à se débarrasser de l', Le cout du kilogramme placé en orbite n'est pas fortement abaissé comme prévu et la navette se révèle plus dangereuse que les lanceurs traditionnels avec l'. Les premiers succès sont d’abord soviétiques: en octobre 1957, ils placent le premier satellite artificiel en orbite, surnommé Spoutnik. L'étage de la fusée reçoit une poussée supplémentaire grâce à l'éjection des propergols non brûlés. La Russie célèbre lundi avec émotion l'anniversaire du premier vol dans l'espace réalisé le 12 avril 1961 par Iouri Gagarine. Le véhicule spatial Apollo (ou module de commande et de service, abrégé en CSM) transporte les astronautes à l'aller et au retour. Son créateur, Robert Zubrin, rédige plusieurs ouvrages très documentés sur les moyens de mener une mission habitée sur Mars. Renommé Lyndon B. Johnson Space Center à la mort du président, en 1973. Le programme permet également de valider le fonctionnement du réseau de télémesure. Cette fusée de 267 tonnes est particulièrement puissante, capable d'emporter une bombe A pesant 5 tonnes. Pesant plus de 30 tonnes, il est pratiquement dix fois plus lourd que le vaisseau Gemini. Enfin, les projets de la NASA des années 1960 ont permis d'affiner les techniques de calcul de la fiabilité et de mettre au point un grand nombre de techniques de gestion de projet : PERT, WBS, gestion de la valeur acquise, revue technique, contrôle qualité[115]. Elle doit permettre au pilote de repérer la zone d'atterrissage et de choisir le lieu précis (dégagé) où il souhaite atterrir. Une organisation est mise en place pour la fourniture de petits échantillons de roches aux scientifiques du monde entier qui en font la demande. Dès 1959, des études sont lancées au sein de l'agence spatiale américaine dans une perspective à long terme, sur la manière de poser un engin habité sur la Lune. Durant les années 1950, la guerre froide bat son plein entre les États-Unis et l'Union soviétique, les deux superpuissances de l'époque. À 09 heures 06 minutes et 59 millisecondes, heure de Moscou, Vostok 1 décolle du cosmodrome de Baïkonour au sud de Kazakhstan dans l’ex-URSS. Il ne faisait aucun doute, dans l'esprit des dirigeants américains comme dans celui de l'opinion publique, que l'URSS allait lancer son propre programme de vol habité vers la Lune et tenter de réussir avant les États-Unis, pour conserver le prestige associé à leur domination durant la première phase de la course à l'espace. Pour le séjour sur la Lune, un véhicule est développé ainsi qu'un ensemble d'instruments scientifiques, l'ALSEP. La tour de sauvetage est un dispositif destiné à éloigner le vaisseau spatial du lanceur Saturn V si celui-ci subit une défaillance durant les premières phases du vol. Début 1957, le Département de la Défense (DOD) américain identifie un besoin pour un lanceur lourd permettant de placer en orbite des satellites de reconnaissance et de télécommunications pesant jusqu'à 18 tonnes. À la suite de son investiture, le président américain Barack Obama fait expertiser le programme Constellation par la commission Augustine, créée à cet effet le 7 mai 2009. L'opinion internationale est fascinée par cet événement, qui semble présager le début d'une nouvelle ère technique et scientifique. À la même époque, le programme Vanguard, pendant américain du programme spatial russe lancé tardivement et trop ambitieux, enchaîne les échecs. En pleine Guerre froide, l’envoi de satellites lance la compétition pour la suprématie technologique et astronautique. Cette phase permet de réduire la distance à parcourir jusqu’au sol lunaire à un faible coût en propergols (elle ne nécessite qu'une brève impulsion du moteur). L’histoire fascinante de la mission de la NASA d’envoyer un homme sur la lune, centrée sur Neil Armstrong et les années 1961-1969. Nous avons atteint les étoiles... et vous refusez de fêter cet évènement ? On peut citer notamment : Au début des années 1970, alors que le programme Apollo touche à sa fin, certains décideurs politiques envisagent l'arrêt des vols habités trop coûteux et aux retombées limitées. La phase d'approche démarre à 7 km du site visé alors que LEM est à une altitude de 700 mètres. Allez au diable ! Le troisième étage va alors entamer une trajectoire divergente[k] qui, selon les missions le place en orbite autour du Soleil ou l'envoie s'écraser sur la Lune[65]. La dernière modification de cette page a été faite le 26 janvier 2021 à 18:22. Conformément à la loi "Informatique et libertés" du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification et de suppression des données vous concernant. Certes, pas pour aller sur la Lune, mais pour franchir la manche. Entre 1960 et 1963, le nombre d'employés de la NASA passe de 10 000 à 36 000. Lorsque le président Kennedy accède au pouvoir au début de 1961, les configurations du lanceur Saturn sont toujours en cours de discussion, reflétant l'incertitude sur les missions futures du lanceur. Une antenne comportant cinq petites paraboles, assurant les communications à grande distance, est déployée une fois le vaisseau lancé[54]. Mais le concept d'habitats spatiaux géants ne dépassera jamais le stade de l'étude théorique, car il nécessite de lancer un million de tonnes en orbite autour de la Terre en six ou dix ans, un objectif qui ne pouvait être atteint que si le coût de la mise en orbite était abaissé à 55 dollars le kg comme envisagé par l'étude de Gerard K. O'Neill et la NASA en 1975-1977[130]. A l’occasion des 60 ans du tout premier vol habité, Science&Vie est co-organisateur aux côtés de l’Aéro-Club de France, d’Innovaxiom et de l’association Ideas in Science de l’événement Yuri’s Night, « la fête mondiale de l’espace ». La communauté scientifique est aujourd'hui dans son ensemble toujours peu favorable aux missions habitées au-delà de l'orbite basse : en 2004, à la suite de la relance des missions habitées vers la Lune et Mars, le comité chargé du financement de l'astrophysique au sein de l'American Physical Society, s'inquiétait de l'importance des fonds monopolisés par ce type de mission aux objectifs mal cernés au détriment de projets, comme les télescopes spatiaux, qui avaient largement prouvé leur intérêt scientifique[128]. Vous êtes bien inscrit(e) à la newsletter avec l'adresse : Les informations recueillies par ce formulaire font l'objet d'un traitement informatique à destination de Reworld Media Magazines et/ou ses partenaires et prestataires afin de pouvoir envoyer les bons plans et offres promotionnelles. Parmi les installations présentes sur le site, on trouve le centre de contrôle des missions, les simulateurs de vol et des équipements destinés à simuler les conditions spatiales et utilisés pour tester les livraisons des industriels. Enfin, les stations scientifiques ALSEP, comportant de trois à huit instruments et déposées sur le sol lunaire durant les sorties extravéhiculaires, ont transmis leurs mesures aux stations terrestres jusqu'à l'épuisement de leur source d'énergie radioactive en septembre 1977[113]. Cette fois ci, l'opinion comme le Congrès sont favorables au projet : le programme Constellation est alors mis sur pied par la NASA pour répondre aux attentes présidentielles. La NASA obtient le transfert en son sein du projet et des équipes de von Braun fin 1959 ; celui-ci est effectif au printemps 1960 et la nouvelle entité de la NASA prend le nom de Centre de vol spatial Marshall (George C. Marshall Space Flight Center MSFC). Par ailleurs, si l'opinion publique et la communauté scientifique s'accordent sur la nécessité de réduire le budget spatial en particulier consacré aux vols habités, le président n'est pas insensible au lobbying de l'industrie et aux considérations électorales : la Californie qui concentre une grande partie des emplois de l'astronautique — les effectifs employés par l'industrie aérospatiale en Californie passent de 455 000 à 370 000 personnes entre 1967 et 1970 — est un enjeu important pour les élections à venir[125]. L'instrumentation biomédicale est née de la nécessité de contrôler l'état de santé des astronautes en vol. Les forces en jeu au moment de l'accostage qui pourraient déformer le tunnel sont amorties par des poutres qui les répercutent sur toute la structure[58]. Ce que je veux vous dire est cela. L'étage de descente reste au sol et sert de plate-forme de lancement. 1961, le premier homme dans l’espace Le 12 avril 1961, en pleine guerre froide, le Soviétique Youri Gagarine effectue une orbite autour de la Terre. Une partie de ce coût est imputable au programme Gemini qui a permis la mise au point des techniques de rendez-vous spatial (34,8 milliards US$) et aux différentes missions robotiques telles que le programme Surveyor (étude du sol, technique d'atterrissage...), le programme Lunar Orbiter (repérage photographique des sites d'atterrissage, cartographie détaillée de la Lune, irrégularités du champ gravitationnel lunaire, ..), etc. The Planetary Society est une association plus ancienne, née en 1980, dont le fondateur le plus connu est Carl Sagan, qui a un ancrage international et compte plus de 100 000 membres. Mais le pas est franchi et pour la première fois, en cette seconde m… Le projet Apollo a constitué un défi sans précédent sur le plan de la technique et de l'organisation : il fallait mettre au point un lanceur spatial dont le gigantisme générait des problèmes jamais rencontrés jusque-là, deux nouveaux moteurs innovants — par leur puissance avec le F-1, ou par leur technologie avec le J-2 —, des vaisseaux spatiaux d'une grande complexité avec une exigence de fiabilité élevée (probabilité de perte de l'équipage inférieure à 0,1 %) et un calendrier très tendu (huit ans entre le démarrage du programme Apollo et la date butoir fixée par le président Kennedy pour le premier atterrissage sur la Lune d'une mission habitée). Peu avant de pénétrer dans l'atmosphère, le module de service du vaisseau est largué au moyen de systèmes pyrotechniques, emportant avec lui le moteur principal et la majorité des réserves d'oxygène et d'électricité. Lorsque le LEM se trouve à une altitude inférieure à 12-13 km, le radar d'atterrissage accroche le sol et se met à fournir des informations (altitude, vitesse de déplacement) qui vont permettre de vérifier que la trajectoire est correcte : jusqu'alors celle-ci était extrapolée uniquement à partir de l'accélération mesurée par la centrale à inertie. Après une phase de décélération qui atteint 4 g, le vaisseau a perdu sa vitesse horizontale et descend pratiquement à la verticale. L'architecture des sous-systèmes et la qualité des composants élémentaires des véhicules et du lanceur devaient donc respecter ces objectifs. Smithsonian Institution : National Air and Space Museum. », basée sur des pseudo témoignages scientifiques et diffusée sur la chaine de télévision Fox, rencontre un succès d'audience qui témoigne surtout de l'absence de culture scientifique de ses auditeurs. Les missions Apollo ont permis de collecter en tout 382 kg de roches lunaires dans six régions différentes de notre satellite (à comparer aux 336 grammes ramenés sur Terre par les missions soviétiques robotisées du programme Luna à la même époque). La société McDonnell Douglas construit le troisième étage de la Saturn V à Huntington Beach, en Californie, tandis que le premier étage est construit dans l'établissement de Michoud (Louisiane) de la NASA par la société Chrysler. Les échantillons de roche collectées indiquent une géologie complexe aussi les scientifiques estiment que la Lune est, dans ce domaine, en grande partie inexplorée malgré les six expéditions Apollo. Le premier vol habité n'a lieu qu'en octobre 1968 mais les missions destinées à valider le fonctionnement des différents composants du programme et à effectuer une répétition presque complète d'une mission lunaire, se succèdent rapidement. Les budgets votés par la suite ne permettront de financer que le lancement de la station spatiale Skylab réalisée en utilisant un troisième étage de la fusée Saturn V. En 1970, le programme Apollo lui-même est touché par les réductions budgétaires : la dernière mission planifiée (Apollo 20) est annulée tandis que les vols restants sont étalés jusqu'en 1974. En cas de panne, des systèmes de secours prennent le relais dans un mode plus ou moins dégradé. Il a fallu mettre au point de nouveaux alliages et recourir à des matériaux composites. Si presque tout le monde s'accorde sur le fait qu'il s'agit d'un évènement marquant, il y a toutefois des voix pour s'élever contre le gaspillage d'argent comme certains représentants de la communauté noire américaine, à l'époque en pleine ébullition. La modulation de la poussée permet d'optimiser la trajectoire de descente mais surtout de poser en douceur le LEM qui s'est fortement allégé en consommant ses ergols. Pourtant, il continue aujourd’hui de soulever des interrogations, tant le défi technologique était grand et l’issue incertaine. L'équipe de Wernher von Braun parvient finalement à lancer le premier satellite américain, Explorer 1, le 1er février 1958 grâce au lanceur Juno I, improvisé à partir d'un missile balistique Redstone. Aussi, l'Académie des Sciences américaine demande à l'époque que l'activité spatiale soit recentrée sur des thèmes scientifiques et ses applications dans le domaine de la météorologie, l'agriculture, l'hydrologie, l'océanographie, etc. Le site retenu est toujours situé sur la face visible de la Terre pour que les communications entre le vaisseau et la Terre ne soient pas interrompues ; il n'est pas trop éloigné de la bande équatoriale de la Lune pour limiter la consommation de carburant que nécessiterait un déport du vaisseau vers des latitudes plus élevées. Seuls deux d'entre eux étaient des pilotes vétérans et les autres durent suivre une formation de pilote de chasseur à réaction. Ces roches sont conservées d'abord dans un bâtiment construit à cet effet au Centre spatial de Houston, le Lunar Receiving Laboratory remplacé depuis 1979 par le Lunar Sample Laboratory Facility. Le recours à l'usinage chimique, qui deviendra plus tard un procédé essentiel pour la fabrication des composants électroniques, est fréquent. Contrairement aux deux autres établissements créés pour le programme Apollo, le MSC est activé dès le programme Gemini. Aucun programme lunaire n'est lancé en 1961 car les responsables soviétiques sont persuadés que la NASA court à l'échec[44]. “C’est un faux sol lunaire, mais c’est le vrai pied. Le premier vol habité Gemini 3 emporta les astronautes Virgil Grissom et John Young le 23 mars 1965. L'agence spatiale ne peut évaluer l'ampleur des difficultés soulevées par les rendez-vous entre engins spatiaux et elle ne maîtrise pas l'aptitude des astronautes à supporter de longs séjours dans l'espace et à y travailler ; ses lanceurs ont essuyé par ailleurs une série d'échecs qui l'incitent à la prudence dans ses choix techniques. Les déboires du vaisseau spatial Apollo permirent au programme de développement de la fusée géante Saturn V de rattraper son retard. Ce sera la dernière mission à utiliser du matériel développé dans le cadre du programme Apollo. Les vagues de recrutement effectuées en 1962 (9 astronautes du groupe 2), 1963 (14 astronautes du groupe 3) et 1966 (15 astronautes du groupe 5) utilisent les mêmes critères de sélection mais vise à rajeunir et diversifier : l'âge maximal de 40 ans est plafonné à 35 puis 34 ans, alors que l'exigence en nombre d'heures de vol est abaissée et la gamme des diplômes acceptés est élargie. Tout le programme subit un décalage de 21 mois accroissant la pression sur les équipes : la fin de la décennie approchait. Il y a 60 ans, Youri Gagarine, premier homme dans l'espace. En 1965, malgré les réticences d'une partie du management, la NASA recrute six scientifiques. La société s'est déjà distinguée dans le domaine en produisant l'avion fusée X-15. Celui-ci va d'une part, déterminer périodiquement la position et la trajectoire réelle du vaisseau en utilisant d'abord la centrale inertielle puis le radar d'atterrissage (fonction de navigation), et d'autre part, calculer la trajectoire à suivre en utilisant ses programmes et piloter, en fonction de tous ces éléments, la poussée et l'orientation des moteurs (fonction de guidage). Inspiré du livre de James R. Hansen, le film explore les sacrifices et coûts – d’Armstrong et de la nation – d’une des plus dangereuses missions de l’Histoire. Le nouveau centre dispose de bancs d'essais utilisés pour tester les moteurs-fusées développés pour le programme[20]. Le solde a été utilisé pour construire les infrastructures, fabriquer les différents éléments (lanceurs, vaisseaux) et la gestion des missions[117]. Durant huit ans, il subit un entraînement de plus en plus difficile, assumant courageusement tous les risques d'un voyage vers l'inconnu total. Selon T.E. L’homme et la Lune - 12 janvier 00:30. » (Poyekhali en russe). Elle se décompose elle-même en trois phases : la phase de freinage, la phase d'approche et la phase d'atterrissage. Ce matériau est inséré dans un nid d'abeille en acier. La fusée décolle systématiquement depuis le Pad 39 du centre spatial Kennedy. La phase de freinage vise à réduire la vitesse du vaisseau de la manière la plus efficace possible : celle-ci va passer de 1 695 m/s (6 000 km/h) à 150 m/s (550 km/h). Avant chaque sortie, les astronautes doivent faire le plein en eau et oxygène de leur système de survie portable puis enfiler leur tenue. Cependant, pour les dirigeants de la NASA, la menace d'une réussite soviétique exerça une pression constante sur le calendrier du programme Apollo[h] : la décision de lancer la mission circumlunaire Apollo 8, alors que le vaisseau spatial Apollo n'était pas complètement qualifié, constituait une certaine prise de risque, qui avait été largement motivée par la crainte de se faire devancer par les Soviétiques. est abandonné pour alléger au maximum l’étage de remontée[p],[74]. Le programme Apollo est le programme spatial de la NASA mené durant la période 1961 – 1972, qui a permis aux États-Unis d'envoyer pour la première fois des hommes sur la Lune. Les dirigeants soviétiques, d'abord surpris par l'impact de ce lancement, ne tardent pas à comprendre le prestige international que le régime peut retirer des succès de sa politique spatiale ; ils décident de se lancer dans un programme ambitieux[4].