Côte d’Ivoire : comment expliquer la stabilité post-électorale ? A la faveur de l’effondrement du bloc socialiste, elle a disséminé de très nombreuses bases militaires dans les pays d’Asie Centrale qui ont rejoint le club des puissances vassales pour contrer la Russie et l’Iran, pays décidément réfractaires à la pax americana. La multiplicité et la perpétuation des conflits en Afrique découragent souvent les tentatives de compréhension du processus conflictuel et de son éventuelle spécificité africaine. [5] La monnaie unique ouest-africaine risque d’être un échec cuisant, Le Monde, 30 juin 2019. internationales à la resolution des conflits en Afrique Titre 1. Ainsi, et tandis que les budgets militaires des deux pays explosent à la faveur des interminables provocations réciproques, des émeutes émaillent régulièrement en interne des régions en proie à la misère, au déni identitaire, aux tracasseries policières et à de bien d’autres nuisances. montre plus ... INTRODUCTION La gestion des Conflits en Afrique est un fait multidimensionnel. C’est que, outre l’irréalisme de leur politique consistant à faire fi des cultures fondées sur une philosophie holiste, Etats-Unis et Union Européenne s’entêtent à ne pas voir dans les formes de communautarisme aux racines ancestrales de nombreux peuples et nations du monde, un fait sociologique plutôt qu’idéologique alors même qu’ils occultent le caractère idéologique de leur propre vision du monde, adossée à un libéralisme économique auquel ils associent en exclusivité les plus nobles valeurs humaines. Elle remonte au xve siècle et sâest accentuée tout au long de la première partie de la Guerre froide pour se confirmer à la fin des années 1990. Pour paramétrer l’utilisation des cookies veuillez accéder dans la rubrique «Paramétrer vos choix» et pour plus d’informations, nous vous invitons à consulter la rubrique «Politique de Confidentialité», Une femme dans la rue de Abidjan (Côte d'Ivoire) porte un t-shirt au motif du drapeau américain. Dans le mouvement général qui s’est dessiné sous leur aile depuis 2010, un certain nombre de pays qui ont essayé de résister et/ou de perturber les plans préétablis de réorganisation de la carte géopolitique du monde, ont subi de graves dommages, allant jusqu’à hypothéquer leur existence en tant que nations : Afghanistan, Irak, Soudan, Lybie, Syrie, Mali etc. En cliquant sur chaque option, vous pouvez contrôler l'activation ou la désactivation du dépôt des cookies et de la création des profils : le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). L'option militaire n'est pas toujours la solution. La France et les Etats-Unis sont impliqués depuis près de 30 ans dans la résolution du conflit en tant que co-dirigeants, avec la Russie, du Groupe de Minsk. Le styliste d'origine camerounaise s'est fait une place dans le monde fermé de la haute couture. Le scramble for Africa (partage de lâAfrique par les grandes puissances décidé Protection des données | [9] Le discours de Boris Johnson à ce sommet évoquait en vrac les initiatives du secteur privé du Royaume-Uni, l’apport des services financiers de Londres, les innovations technologiques, la coopération sécuritaire et la haute éducation du pays pour conclure sur l’idée que « the UK is an ‘obviouspartner of choice’ for Africa »,voir Alastair Fraser, The UK-Africa Investment Summit 2020 : an analysis, SOAS, University of London, January 20, 2020. Vous trouverez davantage d'informations dans la déclaration sur la protection des données. C’est eux aussi qui possèdent les armées et les matériel militaires les plus redoutables, accumulés dans un esprit de confrontation que ne retient que la sagesse des populations, éreintées par leur similaire condition. En l’absence de capacités endogènes de développement qui offriraient à leurs populations des perspectives de sortie du marasme ambiant, les autorités de ces pays n’ont eu d’autres choix que de se réfugier derrière les puissances étrangères pour se préserver des risques de chute brutale ; ces dernières n’hésitant pourtant pas à les sacrifier sur l’autel de leurs intérêts et de leur idéologie comme ce fut le cas au cours du printemps arabe qui se révéla être un automne pour les peuples révoltés. Les causes de conflits en Afrique sont nombreuses et complexes, relevant de divers ordres, Pour lui, une révolution culturelle serait une solution à ses crises ethniques qui fragilise le continent. Mais la France, tout comme le Royaume-Uni, est à présent en perte de vitesse devant les autres grandes puissances qui y prennent pied par le biais d’investissements directs (qu’elle n’était pas en mesure de réaliser en dehors des secteurs où elle a des intérêts vitaux comme l’exploitation de l’uranium au Niger et du pétrole au Gabon) ou par le biais de garanties diverses. C’est péniblement qu’il tente de reprendre la main en Afrique comme nous le verrons plus loin. en ont fait les frais. Impressum | Entretenant des armées nombreuses, hyper-équipées mais néanmoins bien trop faibles pour faire face ensemble ou séparément à d’éventuelles armées coalisées comme ce fut le cas en Lybie, les pays du Maghreb font le jeu des puissances qui les fournissent en matériels militaires pour d’hypothétiques conflits intra-maghrébins qui les maintiendrait pour longtemps en marge des pays émergents. Il vaut mieux, en effet, prévenir que guérir et les mêmes causes entraînent les mêmes effets. Au moins 13 puissances étrangères ont une présence militaire substantielle sur le continent. [7] Dont il vient d’obtenir la reconnaissance par le président Trump à moins d’un mois et demi de la fin de son mandat et en violation des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU initiées ou soutenues par l’Administration américaine elle-même ; le souci du président Trump étant moins d’accéder à la demande du Maroc que d’obtenir en échange la reconnaissance officielle d’Israël par le royaume alaouite. Elle embrasse un champ très ouvert, de la guerre proprement dite à des conflits localisés plus ordinaires. A ce stade, on rappellera à toutes fins utiles que le problème central était de savoir si les interventions des anciennes puissances coloniales dans la résolution des conflits en Afrique auront été bénéfiques à l'Afrique en quête de stabilité et de sécurité. largement ouverte à dâautres conflits en Afrique centrale (Rwanda, Ouganda, Congo) où les grandes puissances impérialistes sâimpliquent militairement (par exemple, les Britanniques au Rwanda, qui est devenu anglophone). © 2021 Deutsche Welle | Alors que la Méditerranée, qui a été au centre des rivalités religieuses entre les puissances à travers l’histoire, est de nos jours un lieu de confrontation ouverte ou latente entre les pays riverains soudainement entrés en compétition dans l’exploration offshore du pétrole et du gaz conduisant, sous des prétextes idéologiques, à des guerres régionales impliquant les grandes puissances, le continent africain a été jusque-là laissé par ces dernières à la mainmise des anciennes puissances coloniales (principalement la France et le Royaume-Uni). Cependant, la dépendance monétaire de ces pays n’est pour ainsi dire que la face émergée de l’iceberg : leur dépendance économique s’étend à tous les domaines d’activité, de l’agriculture à la gestion des ports en passant par l’exploration et l’exploitation des gisements d’hydrocarbures et de diverses matières minérales métalliques et non métalliques. Néanmoins, et bien qu’on puisse imputer aux velléités d’instauration d’un nouvel ordre mondial par les puissances occidentales qui s’érigent en puissances tutélaires, la déstabilisation de pays comme la Lybie et le Mali (sans parler de la Syrie et d’autres pays du Proche-Orient) sous le prétexte commode mais effectif d’atteintes aux droits de l’homme, les problèmes internes entrainant de profonds mécontentements populaires sont toujours à l’origine des conflits qui ont dégénéré en guerre civile dans ces pays. Pendant ce temps, les pays africains en général et les leaders du G5 Sahel en particulier, demeurent sur le quai. Le train idéologico-stratégique conduit par les puissances étrangères, la France à leur tête, poursuit donc son chemin en Afrique. Elon Musk, le patron de Tesla, est désormais l'homme le plus riche du monde, «Nous ne serons pas réduits au silence»: après son blocage par Twitter, Trump promet d'autres pistes, Confinement : l'attestation officielle de déplacement pas obligatoire, selon le Conseil d'Etat, «Plus grand ennemi» : Kim Jong-un appelle à «subvertir» les Etats-Unis, Blocage du compte de Trump: le président mexicain dénonce la «toute-puissance» du patron de Facebook, Les Gilets jaunes se retrouvent à Lyon pour leur première manifestation de 2021, L’Espagne sous la neige : une tempête sans précédent frappe le pays. Désactiver cette option empêchera de suivre votre navigation et de réaliser des profits, afin de vous proposer des publicités adaptées. Mais même si pareille monnaie voyait le jour, rien ne garantit qu’elle ne doive conserver le lien existant avec la monnaie européenne tant les pays concernés sont structurellement dépendants de leur commerce de matières premières avec la France et l’UE. Cette problématique n’est certes pas nouvelle puisqu’elle date de la guerre froide au cours de laquelle se sont affrontées sur tous les terrains les idéologies libérales et communistes. Contrairement à certaines idées reçues, la présence chinoise sur le continent africain ne date pas de hier. Deux nouveaux conflits ont éclaté en 2020 à savoir le conflit au Tigré en Ethiopie et celui entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan au Nagorny Karabakh. Les anciennes puissances coloniales et la résolution des conflits en Afrique ( Télécharger le fichier original ) par Netton Prince TAWA Université de Cocody - DEA Droit Public 2006 : ⦠Par Marlène Panara Publié le 17/01/2020 à 13:15 | Le Point.fr Voir Ghalia Kadiri, L’offensive commerciale turque suscite la colère des industriels marocains, Le Monde, 6 novembre 2020. C’est dans ce contexte qu’il convient de s’interroger sur les perspectives africaines de la récente élection présidentielle états-unienne. Cliquez sur lâimage ci-dessus pour lâécouter. Mais cette mainmise n’est pas que d’ordre économique : le poids de l’héritage culturel français et britannique est tel de nos jours que s’ajoute aux clivages ethniques, aggravés par des frontières artificielles entre les nations nouvellement indépendantes, un clivage intellectuel entre les pays anglophones et les pays francophones ou au sein même de ces pays comme le montre le cas du Cameroun où pareils clivages conduisent à des tensions qui débouchent épisodiquement sur des conflits armés [2]. Il est notre invité. Dans ces conditions, le socle social de leur régime respectif s’érode à vue d’œil, l’un (l’Algérie) tentant par tous les moyens [6] de s’adosser au souvenir de la guerre de libération nationale (devenu un vecteur anthropologique de par la force de son message), l’autre (le Maroc) tentant de faire de la marche verte initiée par le roi Hassan 2 pour revendiquer la marocanité du Sahara Occidental [7],le même statut que la guerre de libération de l’Algérie. La manie contemporaine de la quantification e⦠A cela s’ajoute une incertitude politique de taille : la maladie, déclarée ou tue, du monarque et du président, qui gèle jusqu’aux affaires courantes dans les deux pays, réduits à s’affronter à coups de communiqués de leurs ministères des affaires étrangères. Les cookies et les profils permettent de vous proposer des publicités plus pertinentes car adaptées à vos centres d’intérêt, et de mesurer l’efficacité des compagnes publicitaires. Il en était déjà ainsi des pays du Proche-Orient comme l’Irak et la Syrie et maintenant des pays d’Afrique comme la Lybie qui connait depuis 2015 un regain de tension entre les grandes puissances et les puissances subalternes telles que l’Egypte et la Turquie. Lâécrivain sénégalais, Boubacar Boris Diop sâexprime ainsi sur l'influence des puissances étrangères dans les violences intercommunautaires en Afrique. Le Conseil d'Etat est-il véritablement indépendant du pouvoir politique ? Au pire, ces dernières trouveront toujours, quoique sur le fil du rasoir, un terrain d’entente implicite pour faire de l’Afrique le nouvel eldorado pour leurs activités extractives tout en en faisant aussi le terrain de jeu de leurs rivalités politico-idéologiques ou le champ de manœuvre de leurs essais militaires. Mais elle l’est sous un autre angle de vue: devenue jusqu’aux années 2010 l’unique puissance globale, l’Amérique (relayée par l’Union Européenne) s’est crue habilitée à dicter sa loi au monde et à se comporter en juge suprême. Quoi quâil en soit, une multitude dâaccords bilatéraux entre les États membres de lâUA et des puissances étrangères sous-tendent la diffusion des forces militaires étrangères à travers le continent. Il existe, en revanche, des réseaux islamistes, plus ou moins liés à la nébuleuse Al-Qaeda, implantés dans la C⦠[1] Le Grand Echiquier, l’Amérique et le reste du monde, éditions Fayard/Pluriel, 2010, [2] Voir par exemple Josiane Kouagheu, Au Cameroun anglophone, le conflit jette les habitants sur les routes de l’exil, Le Monde, 2 septembre 2019, [3] La politique britannique à l'égard de l'Afrique noire, Études internationales, 1 (4), 102–109. Depuis le 4 novembre, les rebelles du FLPT et l'armée éthiopienne se livrent un combat sanglant dans la région du Tigré, au nord de ce pays de la Corne de l'Afrique.Un conflit dont il ⦠Ahcène Amarouche, professeur des Universités, a mené des recherches en Théorie et en Histoire économiques. Des considérations de politique intérieure, conjuguées à l’affaiblissement de sa puissance, ont amené le Royaume-Uni à se contenter du format plutôt lâche du Commonwealth dans ses relations avec les pays africains anciennement colonisés. On peut citer : - La République Démocratique du Congo (RDC) qui est le plus grand producteur mondial de coltan (producteur également de cobalt, de diamants et de cuivre sans parler du pétrole); - Mozambique, principal producteur d’aluminium du continent ; - Le Zimbabwe, pourvu du deuxième plus grand gisement de platine au monde ; - Et, en vrac, la Guinée pour la bauxite, le Niger pour l’uranium, le Gabon pour le titane, et le Mali pour l’or. Voire ! Aussi, nombreux sont les analystes africains, à l’exemple de l’auteur précité, qui n’ont de cesse de dénoncer la mainmise de la France sur les finances publiques des pays de la zone CFA même après le passage à l’éco où les obligations de dépôt des réserves de change auprès du Trésor français seront en principe abrogées. LâAfrique est très courtisée par les puissances occidentales et émergentes (USA, Russie, Chine, Turquie, notamment). Ainsi du dernier sommet en date – l’UK Africa Investment Summit –du 21 janvier 2020qui « a jeté les bases d’un nouveau partenariat entre le Royaume-Uni et les États africains, reposant sur le commerce, l’investissement, le partage des valeurs et l’intérêt mutuel» [9] (déclaration finale), dont il était attendu que des contrats commerciaux soient signés pour un montant de 6 milliards de livres. Sans doute l’Afrique est-elle désormais appelée à connaitre de plus vives tensions internes que par le passé en raison de la persistance ou de l’aggravation des problèmes démographiques, ethniques, économiques et des problèmes politiques qui émergent en plus grand nombre. https://doi.org/10.7202/700064ar, [4] Signature en France du projet de Loi entérinant la disparition du CFA : Fin d’un symbole colonial ou changement de façade ? Vous ne recevrez pas moins de publicités, mais des publicités ne correspondant pas nécessairement à vos centres d’intérêt. Ces tensions n’épuiseront peut-être pas la panoplie des moyens internes de les contrer (surtout qu’il y fait usage d’un armement importé de haute technologie) mais elles ont déjà donné lieu à des interventions étrangères comme ce fut le cas en Somalie dans les années 1990 et comme c’est le cas en Lybie et au Mali plus récemment. Quoique l’Amérique et l’UE, aient encore de nombreux atouts en mains pour imposer un globalisme culturel sur fond de maitrise des nouvelles technologies de l’information et de la communication, le zèle qu’elles mettent à interférer dans les affaires de tous les pays selon qu’ils adhèrent ou non à leur vision de la démocratie, des droits de l’homme et de la bonne gouvernance leur aliènent de plus en plus de gouvernements de par le monde, tandis que nombre d’entre eux se tournent désormais vers la Russie et la Chine qui ne conditionnent plus leur aide par un suivisme culturel ou idéologique. En instrumentalisant une Cour Pénale Internationale aux ordres et des ONG prétendument soucieuses des atteintes aux droits de l’Homme, ces puissances vassales de l’Amérique s’étaient déjà signalées par une volonté inflexible de mettre au pas certains gouvernements africains et proche-orientaux. C’est peu de dire que, au vu des évènements de la dernière décennie comme l’emprisonnement pour dix ans de Laurent Gbagbo finalement acquitté par la CPI, l’assassinat de Mouamar Kadhafi etc., elle porte une responsabilité écrasante dans la situation créée au Sahel et en Afrique du nord. Sans doute l’Eurasie continuera-t-elle de représenter pour longtemps le centre du monde et suscitera-t-elle encore les mêmes convoitises de l’Amérique pour ses ressources et les mêmes calculs politiques pour la sauvegarde de l’hégémonie planétaire qu’elle a acquise depuis la fin de la guerre froide. Jusque-là présentés comme promouvant un mécanisme de solidarité unique au monde, ces accords prévoyaient que, en contrepartie de la garantie offerte par le Trésor français, les pays membres de la BCEAO et de la BEAC(respectivement Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest et Banque Centrale des Etats de l’Afrique Centrale)ont l’obligation de déposer 50% de leurs réserves de change (65% avant 2005 et 2009 respectivement) auprès de la Banque de France ; laquelle est en outre représentée dans les instances dirigeantes des deux banques africaines où elle a évidemment un poids surdimensionné. Les tensions qui persistent dans tous ces pays sont de nature à perpétuer la présence des puissances tutélaires dont les intérêts sont en jeu au prix d’une déstabilisation régionale aux conséquences désastreuses sur les pays concernés. Plaçant l’Eurasie au centre des conflits futurs, il s’inquiétait de la perte d’influence probable de l’Amérique sous l’effet de l’alliance éventuelle des « deux principaux acteurs » (entendre la Russie et la Chine) auxquels il ajoutait plus loin l’Inde qui « a acquis un statut de puissance régionale et se conduit virtuellement comme un acteur mondial de premier ordre » (p.74). Nous utilisons des cookies pour améliorer l'offre que nous vous proposons. Mais les évènements de la dernière décennie ont en partie déplacé les enjeux vers l’Afrique… après bien sûr le pourtour de la Méditerranée, berceau de civilisations anciennes dont dérivent les trois religions monothéistes aujourd’hui en compétition dans les sphères publiques et privées, pour ajouter aux déterminations géopolitiques et géostratégiques de la situation des déterminations idéologiques. En poursuivant votre navigation, vous acceptez l'utilisation, de la part de RT France et de tiers, de cookies et autres traceurs à des fins de mesure d'audience, partage avec les réseaux sociaux, personnalisation des contenus, profilage et publicité ciblée. Si les conflits armés entre les États, royaumes, empires, qui ont rythmé l'histoire du monde sont qualifiés de guerre sans soulever d'objection particulière, qu'en est-il des guerres civiles ? Désactiver cette option nous empêchera de mesurer l’audience, de faire des statistiques et d’améliorer la qualité de nos services. La Russie pour une concurrence civilisée dans la coopération avec l’Afrique, selon Poutine, Le Sénégal veut être davantage souverain après la crise du Covid-19, «Manœuvres étrangères» : l'Algérie dénonce la position américaine sur le Sahara occidental, Congo : la malédiction des mines de Coltan. Pire, tels des taureaux dans lâarène, ils ⦠Edward Shils se montrait quant à lui plus catégorique : « Les nouvelles élites africaines », affirmait-il, « aspirent à la mo⦠Sans parler de l’Afrique du sud, pays développé qui produit chrome, manganèse, platine, vanadium et autres minéraux rares, les anciennes colonies anglaises, françaises, belges espagnoles et portugaises d’Afrique sont fortement pourvues en divers autres minéraux suscitant des convoitises à peine voilées. Tandis que le commerce intra-zone qui justifierait de l’existence d’une monnaie unique est faible, les avantages que pouvaient en tirer les pays pris individuellement ou en groupe le sont aussi au regard des inconvénients résultant de tels accords si l’on en croit l’économiste sénégalais Ndongo Samba Sylla [5]. Les causes des conflits Les causes des conflits qui se déroulent en Afrique reflètent la diversité et la complexité du continent. I- Pillage des ressources et conflits en Afrique : un duo infernal La responsabilité des Puissances étrangères dans les conflits en Afrique est plus quâévidente. Plus récemment, la Turquie s’est mise de la partie au point où son offensive suscite la colère des industriels africains [8] tandis que, parallèlement, Etats-Unis, Chine, Japon, Russie, France et Royaume-Uni rivalisent d’initiatives pour des sommets avec les gouvernants des pays africains ou des rencontres bilatérales durant lesquels se nouent des relations d’affaires à l’ombre des témoignages d’amitié et des promesses d’aide. Si la politique africaine du Royaume-Uni repose depuis le milieu des années 1960 sur l’idée d’un retrait progressif et d’un engagement minimum vis-à-vis de ses anciennes colonies, le pays a continué à leur attribuer aide et assistance technique en situation de faiblesse de l’investissement privé britannique dans ces contrées nouvellement indépendantes où l’instabilité politique le dispute aux tensions interethniques et socioéconomiques. Lintégrisme religieux sest substitué dans certains États au nationalisme ou au socialisme comme projet de sociétés. Il n’est donc pas étonnant que, de frustration en frustration, celles-ci aient fini par s’en prendre à la légitimité même des Etats maghrébins qui, dans le contexte géostratégique tourmenté aux extrémités du quel ces derniers se trouvent insérés, nourrissent de surcroît des tensions interétatiques qui les affaiblissent matériellement et moralement. Ce jeu dâinfluence auquel sâadonnent les puissances étrangères sur le continent et qui se traduit par une présence militaire accrue, est favorisé par la faiblesse des armées africaines qui les abritent. Nous diffusons des publicités afin de pouvoir proposer nos services gratuitement à tous les utilisateurs. Chronique éco de Jacques Sapir - Quelle économie en 2021 ? Notamment à cause de ses richesses minières, lâAfrique a été longtemps spoliée par les puissances étrangères. Une approche pluridisciplinaire révèle cependant une série de facteurs qui permettent de mieux apprécier les manifestations endémiques de la conflictualité africaine. Les cookies techniques (cookies de session, d'authentification et de sécurité) sont indispensables au bon fonctionnement de nos services et ne peuvent être désactivés. 19Linstrumentalisation du religieux joue un rôle. Formellement plus indépendants de l’ancienne métropole que les pays d’Afrique subsaharienne puisqu’ayant chacun une monnaie censée les préserver des problèmes posés à ces derniers par l’indexations du CFA au franc (maintenant à l’euro), des compagnies nationales spécialisées dans l’exploration et l’exploitation des principales ressources (hydrocarbures et gaz pour l’Algérie et la Lybie, phosphates pour la Tunisie et le Maroc, fer pour la Mauritanie), ils n’ont pourtant pas réussi à mettre en place des projets de développement internes structurants (ni, a fortiori, des projets communs), à même d’offrir du travail et des revenus à des populations jeunes qui n’aspirent qu’à sortir de leur marginalisation économique, de leur stigmatisation sociale et de leur exclusion politique.